Les défis des travaux dans des environnements ferroviaires

Les lignes de chemin de fer présentent différents défis dans leur construction et leur entretien, en particulier leurs conditions de tracé. Les voies ferrées permettent un dénivelé de 1,5 à 3 % et cela signifie que, lorsque ce tracé pénètre dans des zones ou des terrains à orographie montagneuse, des tunnels, pentes ou tranchées sont créés.

Des exemples bien connus pour surmonter de grandes pentes, avec un haut niveau de créativité, sont les tunnels à crémaillère, pour des pentes jusqu’à 15 %, ou les funiculaires, solution mixte entre le câble et le ferroviaire. Plus spécifiques sont des conceptions telles que le célèbre Túnel del Cargol (Tunnel de l’Escargot) sur la ligne FGC d’Adif de Ripoll-Puigcerdà, un tunnel hélicoïdal d’un rayon de 230 mètres qui permet au train de descendre ou de monter une hauteur de 48,60 mètres rapidement sur une courte distance. Ou encore la façon dont le train PeruRail amène les passagers de Cusco au Machu Picchu avec « El Zig-Zag », une série de cinq virages qui permettent de surmonter un dénivelé de 400 mètres en moins de 5 km.

Mais lorsqu’en raison des caractéristiques du terrain, il n’est pas possible de construire des tunnels, l’une des options les plus courantes est la construction de tranchées, laissant un talus d’un ou des deux côtés du train. Certaines lignes, construites au début ou pendant la première moitié du XXe siècle, alors que les technologies de construction n’étaient pas aussi développées et que les terrassements et les excavations étaient plus limités, ont créé un ensemble de tranchées à écartement très réduit et presque sans fossés de sécurité. En cas de glissements de terrain ou de roches, les trains en circulation sont piégés et le risque d’accidents graves est plus grand.

Pour réduire les risques géologiques, les actions de protection commencent lors de la construction du tracé de la voie ferrée. Autrefois, les murs de maçonnerie étaient utilisés pour protéger la face du talus et éviter ainsi l’érosion et la météorisation des matériaux de la couche la plus superficielle, mais aujourd’hui nous avons avancé considérablement dans ce domaine. Désormais, grâce aux nouvelles technologies, nous appliquons un boulonnage systématique qui répartit en surface les efforts transmis par le terrain, soit avec des solutions flexibles de grillages en acier, soit avec une projection de béton plus rigide. Lorsque les talus ou les versants sont importants, nous utilisons des solutions passives d’interception des chutes de pierres telles que des barrières dynamiques.

Notre spécialité dans les travaux verticaux et nos équipements de forage adaptés aux talus, nous permettent d’être très agiles et d’offrir, sur des voies ferrées à accessibilité très limitée ou à logistique d’accès complexe, des solutions techniques flexibles et légères qui nous permettent d’offrir un moindre coût.

Outre la stabilisation des talus, nous avons les connaissances et notre équipe est formée pour effectuer d’autres travaux géotechniques verticaux dans des environnements hautement corrosifs tels que celui maritime et d’installation d’infrastructures dans des endroits à accès réduit, tels que les escaliers de secours ou les systèmes de drainage des funiculaires.